Vatican

12 août 2022

Le mystère du saint suaire de Turin - L’enquête définitive de Jean-Christian Petitfils

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"Disons-le sans ambages, le saint suaire ou linceul de Turin présente toutes les caractéristiques de l’authenticité."

"Au début du Ve siècle, cette image acheiropoïète, c’est-à-dire «non faite de main d’homme», est déjà vénérée dans la ville d’Édesse (Urfa, en Turquie). Elle a dû y arriver à la fin du IVe siècle, venant de la grande ville chrétienne voisine d’Antioche en proie alors à des violents troubles. A partir de cette époque, on constate un changement fondamental dans les représentations iconographiques du Christ en Orient puis en Occident. Au lieu des premiers visages de Jésus inspirés d’éphèbes imberbes, aux cheveux courts, à la manière des dieux gréco-romains, on voit apparaître sur les monnaies impériales, les icônes et les tableaux, un modèle standard dérivant de l’image d’Édesse, transférée en août 944 à Constantinople"

"En 1988, en effet, l’analyse de la relique au C14 par trois laboratoires spécialisés donna une fourchette de dates (1290-1360) qui semblait remettre en cause les premiers acquis de la science. [...] Après un moment de sidération, on s’aperçut que l’analyse au C14 avait été effectuée dans des conditions peu respectueuses du protocole défini et posait de graves problèmes de cohérence statistiques. [...] Dès 2005, d’ailleurs, un remarquable chimiste du Los Alamos Scientific Laboratory au Nouveau-Mexique, Raymond N. Rogers, avait prouvé que la zone où les échantillons avaient été prélevés était une zone de ravaudage."

"L’image n’est pas une peinture. [...] L’image correspond à un léger brunissement dégradé n’affectant que le sommet des fibrilles de lin sur une épaisseur de 20 à 40 microns. Donnant une image tridimensionnelle, elle semble produite par émanation à distance du corps et projection orthogonale, de sorte que son aspect latéral est absent. Un mystère total !"

"À la vérité, c’est cette pièce archéologique absolument unique qui nous interroge et nous oblige à nous poser la question de la résurrection du Christ ! Elle n’en est évidemment pas une «preuve», car le mystère de la Résurrection ne peut s’entendre ni se vivre que dans la foi, mais elle ne nous permet pas de comprendre pourquoi le cadavre de ce crucifié ne présente aucune trace de décomposition, ni comment celui-ci a pu sortir de son linge sépulcral sans laisser sur le modelé des nombreux caillots de sang la moindre trace d’arrachement."

Source : Le Figaro

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